Les casinos ont aujourd’hui bien évolué et se trouvent loin des clichés du siècle dernier. Le sexisme de ce temps-là semble avoir disparu, laissant place à une fréquentation hétéroclite où les femmes sont également bien visibles.
Oubliez le temps où l’entrée dans ces maisons de jeux était réservée uniquement aux hommes, et où la présence de la gent féminine était proscrite. Pendant des années donc, celles-ci ont dû soit jouer clandestinement au noir, ou bien se sont contentées de leurs salons afin de pouvoir s’adonner à leur amusement favori entre elles.
Heureusement, cette époque est désormais révolue et de nombreuses dames se sont fait une place et un nom dans ce monde qui leur a longtemps interdit l’accès. Certaines sont devenues fameuses et ont marqué l’histoire.
Comme nous le savons, plusieurs sortes de jeux existent. Le blackjack en fait partie et quelques rares femmes ont réussi à s’y imposer, allant même jusqu’à dominer ce jeu considéré autrefois comme l’apanage des hommes.
Voici donc celles qui sont les plus célèbres et qui sont tout sauf des inconnues dans le milieu du blackjack.
Eleanor Dumont
Pionnière en la matière, la dame a eu un parcours assez particulier. Elle est en effet la première femme reconnue en tant que joueuse professionnelle de blackjack. Évoluant à une époque où la place et le rôle du beau sexe restaient encore assez nébuleux, elle a tout de même su s’imposer dans un domaine non moins exclusif, et surtout dans une société qui sombrait totalement dans le machisme.
D’origine française, elle est venue au monde en 1834. Elle a par la suite quitté sa terre natale pour aller rejoindre le continent américain où elle se découvrit une passion pour le vingt-et-un et s’y adonnait pleinement.
Elle avait adopté le pseudo « Madame moustache » en référence à une tare physique qui apparaît sous la forme d’un duvet sur sa lèvre supérieure. Elle est devenue très célèbre en raison de sa capacité exceptionnelle aux cartes. Elle doit également sa renommée à son saloon qu’elle avait baptisé casino Vingt-et-un, nom de son jeu de prédilection et ancêtre du blackjack.
Son établissement, où elle n’hésitait pas à mettre la main à la pâte en occupant elle-même le rôle de la croupière, a connu un essor des plus remarquables. En même temps, elle donnait des leçons mémorables à ses adversaires en les écrasant de manière impitoyable.
La fermeture de différentes mines a dû la contraindre à partir. Mais cela lui a pourtant permis d’ouvrir des succursales de son établissement d’origine.
Cependant, malgré ses nombreux faits d’armes et son énorme contribution, elle reste tout de même méconnue du grand public.
Alice Walker
Originaire de Houston au Texas, cette championne tout terrain des cartes cartonne aussi bien au poker qu’au blackjack. Rien de vraiment étonnant à tout cela vu qu’elle a appris à y jouer très tôt. À 3 ans en effet, elle s’était déjà mise au poker à trois cartes. Ce qui expliquerait certainement sa capacité singulière dans ce domaine.
Gagnante réputée, elle a à un moment donné remporté deux championnats situés dans deux niches différentes, et ce, pendant deux années consécutives. Cela a commencé à susciter l’admiration de beaucoup de personnes même si certains sont restés sceptiques.
Elle s’est illustrée il y a plus de 10 ans, plus exactement en 2006, quand elle a remporté le championnat national de poker à trois cartes. C’est l’une de ses spécialités et elle a d’ailleurs encaissé un prix de 500 000 dollars récompensant le vainqueur de ce concours pour ses peines.
Les mauvaises langues ont prétendu à une chance fabuleuse, mais elle leur a prouvé le contraire en s’adjugeant haut la main une fois de plus les World Series of Blackjack. Ce scepticisme vient sûrement du fait qu’elle soit une femme, ne nous voilons pas la face. Les détracteurs ont tout simplement choisi d’ignorer que le tournoi en question rassemblait pour l’occasion les plus grands joueurs et champions du moment. Ne cessant de s’améliorer et de se perfectionner, elle s’est assuré une place certaine dans le panthéon des légendes. Elle reste en effet la seule femme à avoir remporté à la fois le Championnat du monde de blackjack et national de poker à trois cartes successivement.
Cathy Hulbert
Une des caractéristiques communes que possèdent nos joueuses de cartes se trouve dans leur polyvalence. Notre dernière candidate cache en effet plus d’un tour dans son sac et ne brille pas que dans une seule discipline. Elle avait appris à jouer durant ses années universitaires. Ce qui lui a d’ailleurs permis de gagner assez pour pouvoir s’acquitter des frais engendrés par ses études. En abandonnant son boulot pour aller vers l’inconnu et partir à l’aventure à Las Vegas avec toutes ses économies, elle s’était lancée dans un pari énorme qui a tout de même payé.
Obligée de travailler pour se nourrir, elle fut pendant un temps croupière d’une table de blackjack. Grand bien lui en fasse puisque c’est grâce à cela qu’elle a rencontré un homme qui lui transmettra par la suite tout son savoir, lui permettant d’acquérir une si grande renommée.
En devenant son mentor, celui-ci lui enseigna à compter les cartes. Son secret pour gagner des sommes folles à ce jeu se résume d’ailleurs à cela. La combine marcha donc tellement qu’elle intégra rapidement l’équipe de l’homme en question. Il s’agissait en l’occurrence du légendaire Ken Uston.
Cette méthode étant considérée comme de la triche, Cat en fit les frais et fut arrêtée plusieurs fois tout en étant interdite d’accès dans plusieurs casinos. Ne désespérant pas pour autant, elle s’est entièrement recyclée et a fait également montre de ses talents dans le poker en ne se laissant pas distancer par ses adversaires masculins.
Au vu de toutes ces femmes remarquables et assez particulières, ne vous fiez plus désormais aux apparences et faites fi de vos préjugés. Ne doutez plus que les casinos ne sont plus les temples ultimes de la virilité et que les dames y ont aussi une place plus que méritée. Malgré ce fait avéré, nous constatons malheureusement que les vieilles habitudes continuent de se manifester par-ci, par-là. Peu importe leurs renommées et ce qu’elles ont pu entreprendre, le machisme du monde des jeux persiste encore et toujours.